On se pose régulièrement la question du désengagement des citoyens de l’exercice démocratique. Il faut voir comment on traite celles et ceux qui s’y frottent. En la matière, il ne suffit pas de pousser des cris d’orfraie quand surviennent des évènements malheureux tels que ceux de début 2015 pour ré-enchanter les pratiques citoyennes.
Il ne suffit pas d’organiser deux réunions alibis laissant à penser qu’on se préoccupe de l’avis du citoyen, alors qu’il s’agit le plus souvent d’organiser le consentement de ceux-ci pour des choses déjà décidées ailleurs. On épuise ainsi le corps démocratique. En ramenant les choses à mon petit niveau, j’ai relaté dans plusieurs articles au cours de l’année, la difficulté de pouvoir agir en tant que simple citoyen dans cette commune de Saint-Jean-d’Illac.
Le ramage ne correspond manifestement pas au plumage:
Depuis le début de son mandat, bien qu’ayant bombardé un de ses élus du titre ronflant d' »adjoint proximité, démocratie locale et communication », Monsieur Hervé Seyve a manifestement bien du mal à traduire son incantation à la démocratie locale et à la proximité dans les faits: pas moins de trois courriers pour demander des choses élémentaires… pouvoir, en tant que citoyen, disposer des ordres du jour du Conseil Municipal, d’une information sur les Conseils Communautaires, pouvoir accéder aux délibérations, au moins pour comprendre les échanges lors des Conseils Municipaux et enfin des éléments publics comme les informations traitant des finances de la Ville. Les prochains conseils municipaux doivent réserver un temps au « Débat d’orientation budgétaire », comme le prévoit la Loi. Comment en comprendre les tenants et les aboutissants en l’absence d’informations préalables ? À moins que ce ne soit délibéré…
En démocratie, chacun doit pouvoir avoir accès et disposer de ces informations.
Il ne suffit pas d’afficher des élus de proximité, des réunions de démocratie locales… les faits sont têtus, et les dénis de démocratie de plus en plus visibles.
La politesse, c’est pourtant la base…:
Monsieur Hervé Seyve n’a pas du mal qu’avec la démocratie locale. Il a manifestement du mal aussi avec la communication: je n’ai pas eu droit sur trois courrier à une seule réponse écrite. À défaut d’être démocrate, Monsieur Hervé Seyve pourrait au moins faire preuve de la politesse la plus élémentaire: il est d’usage que lorsqu’un administré écrit au premier magistrat, celui-ci ait au moins la politesse de lui répondre.
L’égalité sur le fronton de la Mairie ? Un élément de décoration…
Alors peut-être est-ce que j’ai droit à un traitement de [dé]faveur, du fait de mes engagements politiques… ? Mais c’est le lot de tout citoyen que de pouvoir pourtant disposer de ces informations ! Pour le coup si cela devait être le cas, cela signifierait qu’en plus de son manquement aux droits à l’information, Monsieur Hervé Seyve se rendrait en plus coupable d’un acte de discrimination pour « délit d’opinion politique » ? Je n’ose l’imaginer…
Il ne suffit pas de changer le nom de son parti, pour être un vrai Républicain:
Et donc, ce faisant, Monsieur Hervé Seyve, se met en délicatesse avec les règles élémentaires de la République. Et donc avec la Loi. Qu’à cela ne tienne, les institutions de notre belle République, sont elles bien plus sérieuses et fiables que la confiscation que Monsieur Hervé Seyve fait (très provisoirement) de l’institution municipale. Il convient donc de lui rappeler ce que dit la Loi. Et comme il ne daigne prendre en compte que les administrés qui sont à sa convenance, c’est donc la République Française qui le rappelle à l’ordre. Et elle le fait à travers l’avis rendu le Jeudi 5 novembre 2015 par la Commission d’Accès aux Documents Administratifs, la CADA, que j’ai moi-même saisie à la fin de l’été (comme tout citoyen peut le faire), constatant l’absence de réponse de Monsieur Hervé Seyve. Cette Commission a évidemment statué sur l’affirmation de mes droits de citoyen. Elle enjoint donc ce jour, Monsieur Hervé Seyve à me faire parvenir l’ensemble de documents demandés depuis de longs mois. À moi, comme à tous les citoyens qui en feraient / feront la demande.
Ne pas se résigner aux fonctionnements autocratiques !
Parce que Liberté, Égalité, Fraternité, ce n’est pas qu’un slogan. C’est la devise de notre République. Et que la Ville de Saint-Jean-d’Illac n’est pas une république bananière. Et que le droit s’y applique comme ailleurs. Et que l’application de la Loi n’est pas une option laissée à la discrétion d’un élu quel qu’il soit, à sa convenance personnelle. En refusant de l’appliquer, Monsieur Hervé Seyve a mis en évidence sa vision à géométrie variable de l’application des règles communes, rappelant à notre souvenir les pratiques les plus sombres. Et Monsieur Hervé Seyve semble oublier qu’en tant que Premier Magistrat, si cela lui donne des droits, cela lui donne aussi des devoirs et des obligations. Dont celle de permettre aux citoyens – à tous les citoyens – d’exercer leur citoyenneté au sein de la Cité.
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Lire les articles précédents:
- La démocratie ne s’use que si l’on ne s’en sert pas…
- « Houston, on a un problème, on a perdu la communication »… ou la friture sur la ligne de la démocratie locale…
- Un bien bel exemple de pratique démocratique.
