1- En finir avec l’économie cynique et suicidaire:
Prenez donc l’exemple de Zodiac et observez comment les citoyens payent quatre fois les culbutes financières de pseudo-investisseurs, en réalité des escrocs -par définition sans scrupule- : (pour mémoire la définition d’escroquerie est ici).
Voici ma lecture de la situation:
Zodiac a été racheté sur le principe du LBO:
Le leveraged buy-out, abrégé en LBO, terme anglais pour financement d’acquisition par emprunt, consiste à racheter une entreprise en ayant recours à l’endettement bancaire en engendrant un effet de levier facilitant l’acquisition et la défiscalisation du projet.
Tiroir caisse citoyen 1: cette acquisition n’est même pas financée sur les fonds des pseudo-investisseurs mais par un emprunt bancaire. Vous savez ces banques donc nous épongeons à intervalle régulier les ardoises sur la base d’argent public !
Tiroir caisse citoyen 2: ce système de portage permet de défiscaliser l’acquisition en générant des exonérations du montant des intérêts payés. Essayez donc d’acheter une voiture et de défiscaliser les intérêts bancaires !! Cette défiscalisation, est à nouveau faite par le biais d’argent public !
Tiroir caisse citoyen 3: le principe du LBO consiste à récupérer:
- le savoir-faire (dans le cas de Zodiac les personnels de Saint-Jean-d’Illac ont transféré leurs compétences en direction de la nouvelle usine en Tunisie (Le 3 juin 2010, “Zodiac marine” a inauguré l’usine d’EnfidhaL (Tunisie). Cette usine qui occupe une surface de 12.000 m² couverts, emploie 150 personnes),
- les brevets
- les équipements et les process industriels
puis de liquider la structure. Le plan social est un coup partiellement ou totalement assumé sur deniers publics. Directement ou indirectement.
Tiroir caisse citoyen 4: la qualification du site (construction de route, mise à disposition d’une usine relais, etc… pour garder l’entreprise), puis la requalification du site (repositionner une entreprise et/ou une activité) est à nouveau sur deniers publics.
Cette approche de l’économie est suicidaire !
Et le coût humain !
Il est terrible, intolérable et inexcusable.
Pour cela il faut que les responsables politiques, et les habitants cessent de vouloir à tout prix installer ce type d’entreprises, dans de telles conditions sur leurs territoires ! C’est toujours tellement agréable de se dire qu’on a des entreprises, de grands groupes sur notre commune. On pense que l’on crée de l’emploi…
Et pour cela, on paye sur deniers publics des routes, des zones de développement industriel, en étant pétri de bonnes intentions.
Jusqu’à présent en plus cela rapportait de l’argent à la commune (par les différentes taxes payées par les entreprises), alors vous pensez bien… comment en plus résister à la pression des habitants qui veulent, bien légitimement, trouver des emplois… c’est tellement compréhensible!
On peut alors afficher des taux de chômage faible, mais la réalité est bien plus complexe.
Et … tout le monde de se réjouir lorsque le couperet tombe sur la ville d’à-coté: que ne s’est-on réjouit lorsque c’est à Rochefort que le site a été fermé! Et même quelle aubaine, nous récupérions de l’activité en plus.
Ces mécanismes, cette mise en concurrence même des villes entre elles, des zones de précarité les unes contre les autres, participe de ce cynisme insupportable ! Et comble du comble, pour obtenir que ce soit chez l’autre que ca ferme et non chez nous, c’est la course à la prime, à qui fera une route, un rond-point…. et les citoyens nous demandent de le faire !!
C’est ça l’économie cynique et suicidaire !
Et chacun d’entre nous, par ses petits renoncements, participe de ces mécanismes spéculatifs sur deniers publics.
Or, ceci n’est pas de l’économie c’est du canibalisme. Clairement, on bouffe de l’humain !
2- Développer une économie sociale et solidaire:
La réponse à ce type de situation ne peut consister à des actions en forme de pansements sur une jambe de bois!.
Pour les salariés, immédiatement:
- avant tout les soutenir par notre présence à leurs cotés.
Pour les salariés, durablement:
- défendre durement, avec rapport de force, quite à saisir en référé les tribunaux, l’outil de travail sur le site.
- pour cela ne pas attendre que Carlyle s’en aille et demander dès maintenant le remboursement des aides publiques.
- bloquer ces aides publiques pour fonder localement un nouveau projet économique, centré sur les compétences présentes, notamment par le montage de forme alternative d’activité, notamment sous la forme des Sociétés Coopératives Ouvrières de Production.
- mobiliser Technowest sur l’incubation et le portage de cette nouvelle activité.
Contre les faux-investisseurs Carlyle:
- soutenir toutes les démarches des syndicats contre Carlyle.
Plus généralement, nous responsables politiques de la commune, nous devons:
- reprendre la main sur les zones de développement économique du territoire pour pouvoir qualifier le type d’entreprise qui s’y installe.
- ne plus autoriser l’installation de sociétés utilisant des mécanismes spéculatifs dans ces zones.
- créer et requalifier nos zones de développement économique pour créer des zones de développement économique basées sur l’économie sociale et solidaire, et l’artisanat, qui déploie des activités durables, non-délocalisables, et conjuguant développement économique et respect de l’humain.
A tous ceux et celles qui pensent que ce ne sont que des belles pensées, déconnectées de la réalité, je propose un petit déplacement d’étude sur la commune de Tarnos (40). Vous y découvrirez les activités du Comité de Bassin d’Emploi du Seignanx, qui a su construire des centaines (!) d’emplois autour d’un Pôle Territorial d’Economie Sociale et Solidaire, au nez et à la barbe de l’acteur industriel situé … en face… TurboMéca !
Preuve s’il en est, qu’il devient urgent de faire du développement économique hybride et pas juste trouver du travail aux personnes une fois que les spéculateurs ont canibalisé le territoire: il faut resister, mais aussi … entreprendre !
La vocation de l’argent public ne peut plus être de régler les factures économiques, sociales et humaines sous couvert de la libre entreprise. Il faut reprendre la main. Ou arrêter de se lamenter…
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Bonjour,
Soyez moins catégorique dans votre analyse « pseudo »-économique : je pourrai vous citer une multitude de LBO qui sont des belles réussites aujourd’hui pour l’emploi (notamment dans la zone industrielle de Mérignac), en même temps qu’ils ont permis la succession d’associés désirant partir à la retraite. Qui peut dire ce que serait devenues ces sociétés s’il n’y avait pas eu un montage financier de type LBO pour permettre à de nouveaux dirigeants très compétents, mais sans le sou, de pérenniser une affaire, sauvant au passage des emplois. Regardez plutôt chaque dossier sous l’angle de l’analyse des « covenants » et vous aurez un autre regard sur les banques…
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Bonjour cher Fabrice.
Votre propos tombe à pic, car il met bien en évidence nos divergences de vision.
1- En tant que citoyen, et comme élu, ma place n’est pas tant de produire une analyse économique d’expert. Je n’ai pas Bac+18 en gestion ou en finance, mais cela ne m’empêche pas de réfléchir en terme d’intérêt général et de politiques publiques. A moins que vous ne considériez que seuls les diplômés sont légitimes pour exercer un mandat, voire exprimer un avis. Belle vision de la démocratie non ?
2- En laissant la finance aux financiers on voit à quoi cela nous mène ! Ces 60 licenciements sont certainement une excellente affaire, vue de Carlyle et des financiers qui les conseillent. Ce sont des vrais experts, et ils font faire de bonnes affaires à leurs commanditaires. C’est cela que vous défendez ?
3- Ma place n’est pas d’avoir un regard compréhensif ou non, compatissant ou non, à l’égard des banques. Pour ce qui me concerne une banque n’est qu’un outil. Lorsqu’il s’agit du cas d’espèce un organisme bancaire devrait avoir une approche de « sédimentation » et de « développement durable » sur le territoire et non spéculative. C’est pourquoi, il convient de doter rapidement notre pays d’un pôle public d’investissement territorialisé au niveau régional.
4- Vous vous présentez, éternellement comme le chantre du « bon usage des déniers publics »: vous devriez abonder dans mon sens au regard du coût sur deniers publics de tels montages. A moins que les intérêts de corporations (fussent-elles bancaires) ne supplantent votre « habituelle » exigence de bon usage de l’argent public.
Ou alors il y a un discours dans l’enceinte du conseil municipal et un autre dans la sphère publique.
Je vous propose que nous allions échanger ensemble sur les bienfaits du LBO avec les salariés de Zodiac. Votre date sera la mienne 🙂
5- Il se peut qu’il y ait des usages vertueux de tels montages. Mais pour autant il existe des montages pour faire de la transmission d’entreprises (et c’est effectivement très important), autrement que par des stratégies spéculatives dont on vois les dommages collatéraux catastrophiques (cf les soutiens du Conseil Régional d’Aquitaine sur le soutien à la transmission d’entreprises). cf: http://transmission-reprise.aquitaine.fr/
6- Si vous avez envie de défendre les LBO, et quitte à jouer « l’expert », il vaut mieux conseiller Jean Lassalle, pourtant issu de vos rangs, qui s’est lui-même battu contre ces dispositifs. (J’évoque Jean Lassalle puisque vous vous êtes historiquement comme MODEM, puis indépendant, puis… ben j’avoue que je sais plus, j’ai un peu lâché…)
Après je suis très lucide sur le fait qu’à droite comme à gauche, certains défendent ces outils. Je n’en suis pas.
En conclusion je suis certain que les salariés de Zodiac qui pourront lire ces quelques lignes de commentaires seront ravis de voir l’intérêt que vous portez à leur situation.
Il est quand même incroyable que vous préfériez défendre les vertus d’outils bancaires producteurs de telles situations de misères sociales, au lieu et place de formuler ne serait-ce qu’un mot sur ce qui est en train de leur arriver…
Promis, lorsqu’ils n’arriveront plus à payer le prêt de leurs maisons, et qu’ils seront harassés de revolving, je vous les envoie: nul doute qu’ils seront ravis de vos conseils avisés, fondés sur une expertise que je n’ai pas !
Et ils seront ravis d’apprendre que le LBO, des fois, c’est super bien !!!
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Le débat sur les LBO est certes intéressant; mais en l’occurence celui qui est selon nous primordial réside dans le fait que la nature même du type de fonds US qui achète des entreprises industrielles (je ne parle pas du tertiaire) est dangereux pour le maintien d’une industrie Française à moyen terme… CARLYLE pratique une manoeuvre de désertification massive des emplois (et donc des compétences) industriels, sans projet industriel…. Nous savions que le fonds nous revendrait, mais là, c’est une autre histoire qui se joue; les sites ferment; les salariés sont disséminés selon le marché de l’emploi, et, des années de savoir faire collectif se trouvent diluées dans moults activités… Les productions partent vers des pays Low Cost, avec une baisse de qualité (ce qui est clairement le cas pour nos produits) qui condamnera à terme l’image d’une société Française emblématique du nautisme modial…. C’est donc une véritable guerre que CARLYLE nous mène…
Noël BONNIEU
Secrétaire du Comité de Groupe Zodiac Marine & Pool
Délégué Syndical Central CFDT Zodiac International.
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Bonjour Noël,
Merci de votre contribution à ce billet.
Avant toute chose, en simple citoyen illacais mais aussi en tant qu’élu municipal, je vous prie de bien vouloir transmettre toute ma solidarité à l’ensemble de vos collègues.
J’en profite également pour vous confirmer qu’hier soir, à l’initiative de Mr le Maire, Jacques Fergeau, a été voté hier, à l’unanimité du Conseil Municipal, une motion de soutien en direction de tous les salariés de Zodiac. (NB. A l’unanimité des votants, Fabrice Guillemet, conseil municipal « indépendant » ayant, pour des raisons professionnelles, souhaité ne pas prendre au vote. On a l’indépendance que l’on peut…).
Cette motion sera prochainement mise en ligne.
Pour revenir sur votre propos, je partage totalement votre lecture complémentaire des choses. La notion de désindustrialisation ne se limite pas à la question de portage (LBO ou autre), même si cet élément en est un paramètre non-négligeable.
La description que vous faites de la stratégie perverse de ce type d' »investisseur » décrit bien que ce n’est pas qu’une question de délocalisation (même si cela est également un fait avéré), mais bien d’un démantèlement méthodique de la compétence, son émiettement, afin – notamment – de rendre impossible toute forme de reprise de la structure, au cas où … elle pourrait en effet constituer une concurrence aux nouvelles usines tunisiennes et/ou chinoises.
Donc il faut la tuer. Clairement. Cyniquement.
Précision: il est compréhensible qu’une industrialisation s’opère dans ces pays, mais ce n’est absolument pas le propos de Carlyle. Nous sommes juste dans le cas d’espèce, dans une speculation sur le moins-disant social. Et une fois qu’ils auront rincé ce territoire, ils partirons ailleurs. Le projet industriel, en soit, ne les intéresse pas.
Il est par ailleurs très clair, qu’une fois la marque et la compétence captées, s’amorce le délitement de toute stratégie d’entreprise.
Le pire, c’est que ce dogme ultra-libéral, infeste même la sphère des « entreprises publiques » et services publics. Cette atomisation systématique de compétences et des êtres humains c’est ce que nous avons aussi pu observer chez France Télécom, à la SNCF (via RFF), chez EDF (cf. ERDF), mais également à l’hôpital, à l’université.
Cette approche toxique de l’économie, véritable poison qui détruit tout, il ne peut être combattu que par la réglementation et l’interdiction en amont. Et non par des simples mesures compensatoires, qui comme vous le dites, contribuent à la dispersion de la compétence, sous couvert de pseudo-reclassements.
J’ai essayé de donner un spectre plus « large » au conflit qui s’ouvre autour de Zodiac, car je suis convaincu que nous, élus, devons prendre les choses bien plus en amont. Ne pas chercher qu’à traiter les effets, même si là, concrètement, il nous faut le faire et résister à vos cotés.
Nous devons aussi nous préoccuper de Zodiac, même quand ce n’est pas « notre » site qui est touché. C’est-à-dire dès l’étape Rochefort.
Au-delà, je tente dans mon billet, quelques propositions:
– Faire reculer Carlyle, il faut le tenter. Fortement. Résolument.
– Mais dans le même temps, construire l’alternative. Qui passe selon moi, par le refus du démantèlement de cette compétence.
Et pour cela construire dès maintenant une structure porteuse nouvelle. Dotée de la compétence.
Et sur les fonds de Carlyle (notamment en réclamant les fonds publics injectés).
Et qui place dès le départ les salarié-e-s dans la gouvernance et le pilotage de la structure. C’est le principe des sociétés ouvrières de production (SCOP).
Cela demande la mobilisation de tous le personnel politique, mais aussi de Technowest, voire de tous les acteurs de Bordeaux Aéroparc.
– Enfin, on comprend, dans un tel contexte, l’urgence d’un pôle public d’investissement. Pour aussi éradiquer les Carlyle et consorts !
En tout cas, n’hésitez pas à nous solliciter.
Vous savez que le Maire est déjà sur le pont, comme toute l’équipe municipale d’ailleurs.
Et c’est bien notre boulot à tous que d’être à vos cotés.
Je suis, comme bien d’autres collègues, demandeur de rencontres pour mieux comprendre, en détail, la situation.
Courage.
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Je me souviens d’une discutions animée lors du transfert de Rochefort à St Jean et de l’enthousiasme de certains quant à la création d’emplois sur notre commune.
Et déjà à cette époque, certains (d’autres !) tentaient d’exposer le risque de la fermeture de St Jean à très moyenne échéance.
Le sort de ces salariés était celé depuis la fermeture de Rochefort, et certains ont voulu faire croire le contraire, c’est très dommage.
Il n’y a aucun prestige à faire croire aux gens qu’on pourra sauver leur emploi quand on sait pertinemment que c’est (hélas) impossible.
Se battre aujourd’hui c’est important, mais c’est quand ces fameux emplois ont été transférés qu’il aurait été plus judicieux de poser des conditions et des gardes fous au lieu de se réjouir de cette opportunité pour la commune.
L’absence de ces garanties montre aujourd’hui combien le système se rend complice de ceux qu’il combat.
Ce n’est hélas pas ma modeste personne qui pourra agir, néanmoins, je tiens à adresser à l’ensemble du personnel de Zodiac, toute ma solidarité dans ces moments difficiles.
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Bonsoir,
Je fais confiance au délégué syndical national (DSN) de la CFDT pour poser les bonnes questions à son employeur, après s’être entouré des meilleurs experts en audit financier, visant à défendre les salariés du site de SJI. Je suis moi-même le DSN CFDT DES SERVICES de la branche française (300 salariés) du Groupe pour qui je travaille, fondamentalement attaché au dialogue social pourvu qu’il s’exerce par le haut, c’est-à-dire dépollué de toute posture idéologique !. J’ai eu à discuter puis négocier un plan social de 48 personnes en 2008 (et de longs débats jusqu’au bout de la nuit parfois !) avec mon collège de la CGC, et surtout un esprit constructif des représentants de l’employeur, ce qui a permis de réduire ce plan à… 9 personnes (conjointement à un plan de départs volontaires).
Monsieur BONNIEU comprendra donc aisément de quoi je parle ; et pourquoi je ne souhaite pas faire de la récupération politique locale d’un problème social ; c’est plus honnête à mon sens, vis-à-vis des salariés de Zodiac, que les fausses solutions idéologiques, estampillées « anti-capitalistes » de l’auteur de ce blog !. Le monde de l’entreprise est si complexe qu’on ne peut le réduite en 30 secondes à des slogans politiques, du genre « les méchants capitalistes » ou « les anges de l’économie solidaire » !.
Dans la filière du nautisme, il y’a de belles réussites d’entreprises qui ont toutes connues ces dernières années un creux de cycle brutal… avant de rebondir en 2010 : FOUNTAINE PAJOT, DUFOUR YACHTS (ex-LBO) racheté par BAVARIA, NAUTITECH et même le leader mondial français, ont été contraints de procéder à des PSE. Cà ne fait pas pour autant leurs dirigeants des « méchants capitalistes ». Je pourrai vous en parler longuerment…
Dans un autre secteur, CHAMPEAU, qui a un site à SJI, sort de son 3° LBO… avec succès pour l’emploi du Groupe.
Cordialement.
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Réponses courtes pour que cela ne tourne pas à des échanges qui deviendraient sans grand intérêt:
– tout d’abord, Fabrice, bravo si vous êtes engagé dans des combats, qui ont du sens et qui produisent des résultats. Sincèrement tant mieux et bravo. Pour les salariés et pour le projet de l’entreprise.
– Je tente sincèrement de ne pas faire de détournement stérile de politique locale. Ce n’est ni l’objet, ni l’ambition. Donc là-dessus on est d’accord. Mais pour autant Mais c’est de la politique locale, au sens « la vie de la cité ». Et vous ne vous en rendez pas compte, c’est bien le drame ! Il n’y a rien à récupérer. Juste à être à leur coté.
– pour moi ne pas rester dans l’incantatoire, c’est aussi proposer des solutions alternatives. Faire des propositions, ouvrir des pistes, évoquer des hypothèses, conformes aux positions que l’on défend, ce n’est pas « abîmer » le débat, mais jouer notre rôle d’élu.
– je n’ai pas d’approche sectaire: s’il y a des réussites tant mieux. Mais lorsque un dispositif me semble générer plus d’effets toxiques que d’effets positifs, c’est bien mon droit que de le dire.
Au-delà, une fois ces explications posées, en tant qu’élu et non en tant que spécialiste financier – puisque de vous avez demandé à ne pas participer au débat en tant que professionnel pour des questions de réserve que je veux bien entendre – donc vous en tant qu’élu, vous proposez quoi ?
Vous seriez, dans le fauteuil que vous n’avez de cesse de revendiquer, vous seriez dans une majorité, comme vous avez failli l’être (dans tous les sens du terme), quelle serait votre position, votre vision des choses. Pas un mot.
Services de l’Etat et collectivités, comme les maisons financières sont truffées de technocrates, de spécialistes de la spécialité. Mais en tant qu’élu, c’est quoi votre position?
La mienne a peut être des limites, mais au moins j’en propose une. Et j’essaie de parler de ce problème. De mettre cela dans l’espace de débat public. Histoire que les quelques lecteurs se sentent concernés. Parce que pour moi, la place de l’élu, et plus généralement celle du citoyen, ne peut pas se limiter à dire à Mr Bonnieu de « se choisir des experts et de se débrouiller ».
Si nous, élus, n’avons rien à dire, rien à proposer, rien à faire, je ne vois pas à quoi cela sert de vouloir être élu. A part juste devenir un notable.
Et aujourd’hui il me semble que les salariés de Zodiac, n’ont pas besoin de notables. Ils ont déjà Carlyle pour çà.
Mes pistes vous semblent invalides et inopérantes. Mais au moins j’en propose.
Et vous ?
J’espère le découvrir bientôt sur votre blog.
Cela changera des grandes envolées théoriques dont vous vous êtes fait la spécialité pour tenter désespérément d’attirer les photographes sur vous.
Proposez plutôt aux journalistes de leur expliquer votre vision de l’avenir de Zodiac. Et là je serais à vos cotés.
Histoire de prouver que pour des enjeux fondamentaux on sait dépasser les clivages…