Comme je l’ai déjà indiqué, j’entends donner aux primaires qui s’annoncent le seul sens qui vaille à mes yeux: contribuer à une dynamique de rassemblement d’une gauche sincère, fiable et ambitieuse. Par conviction et pour permettre une victoire. Victoire clairement impossible hors cette stratégie. Parce qu’il n’y a rien à espérer de la droite-extrême réactionnaire.
Parce qu’il y a tout à craindre de l’extrême-droite xénophobe.
Conformément à mes engagements trois principes ont guidé mon choix:
- les fondamentaux: principalement, il y en a deux:
- « ce qui compte c’est la ligne, pas le casting »: voici ce qui préside depuis longtemps à nos choix collectifs. Même si, pour ce qui concerne la fonction présidentielle, beaucoup considèrent que la capacité à enfiler le costume peut être déterminante. Certes.
- Autre fondamental: « Sans le rassemblement de la Gauche rien n’est possible »: cela suppose d’abord de respecter toutes les composantes de la Gauche et de rechercher les points d’équilibre pour construire les compromis.Pour ce qui me concerne je n’oppose pas une Gauche qui serait gouvernementale et celle qui ne le serait pas. C’est faire peu de cas de comment, jusqu’en 1981, toutes les forces de gauche étaient considérées comme non-gouvernementales…
- la concertation: avec ceux qui localement m’ont demandé à plusieurs reprises de porter leurs voix. Et avec celles et ceux qui sur d’autres territoires et nationalement, nous cheminons depuis de longues années.
- les convictions: ma conviction actuelle c’est qu’il faut à notre pays, à l’Europe et au monde, une gauche qui ne se contente plus d’accompagner honteusement les transformations pour ne pas dire les dérives de notre monde. Il convient de redonner à la gauche la capacité à redonner un horizon à ce monde. Une gauche qui renoue avec son désir impératif de façonner un monde auquel elle aspire, pas à échafauder des pansements pour le rendre plus acceptable. La modernité ce ne peut pas être d’emprunter à la droite son logiciel et de le décliner en « moins pire ». Notre société ne se droitise pas. Elle constate l’incapacité de la gauche à dessiner les conquêtes de demain et finit ainsi de désespérer ce que fut le peuple de gauche. Je suis donc convaincu que la gauche doit et va se redessiner autour d’un périmètre partisan et citoyen qui rassemble toutes celles et ceux qui veulent porter des mutations pour façonner leur avenir, par opposition à ceux qui se bornent l’accompagnement des transformations qui nous seraient imposées.
J’ai donc longuement lu, écouté, observé, dialogué et j’en suis arrivé aux conclusions et choix suivants:
- 1- je souhaite que ces primaires permettent la victoire d’un candidat qui accepte et promeut le rassemblement des forces partisanes et citoyennes de Gauche: des mouvements syndicaux en passant par Nuit Debout, de socialistes du PS aux Insoumis, des écologistes aux militants altermondialistes, des utopistes aux artisans des futurs souhaitables, des hussards de la République qui besognent dans des services publics exsangues aux entrepreneurs de l’ESS, des économistes atterés aux Colibris.
- je souhaite que ces primaires permettent de mobiliser toutes ces énergies pour porter un projet qui réconcilie justice sociale, organise la conquête de nouveaux droits, repositionne l’économie au service des sociétés et fait de notre environnement une condition, voire une opportunité.
- je souhaite que les idées et les enjeux prévalent sur les personnes et les personnalités. Et si cela s’avère nécessaire tout faire pour qu’une candidature de rassemblement puisse garantir l’accès au deuxième tour de l’élection présidentielle. Sans préalable.
- je souhaite que cette primaire (hélas rabougrie) s’achève par la victoire des idées clairement à gauche: cela signifie pour moi la victoire d’Arnaud Montebourg ou de Benoit Hamon. Et j’y prendrai toute ma part pour y parvenir.
- je fais le choix pour le premier tour de soutenir les contenus et propositions politiques portés par Benoît Hamon.
D’abord parce que les propositions de Benoit Hamon portent une vision des mutations souhaitées, des mutations à construire, des mutations à fabriquer. Pas seulement des transformations à subir.
Aussi parce qu’elles remettent la question sociale et écologique au coeur de la construction politique de notre société.
Ensuite parce qu’elles intègrent une société du partage et des communs.
Également parce qu’elles portent des ambitions qui dessinent des futurs souhaitables, des ambitions d’agir et pas seulement de subir, et de transformer concrètement le quotidien de chacun dans un cadre collectif. Et ce rapidement.
Et enfin parce que ce contenu politique dessine les contours d’un rassemblement possible avec toutes les autres composantes de la Gauche.
Ces propositions vous pouvez les retrouver sur https://www.benoithamon2017.fr/le-projet/
Et vous pouvez venir voter les 22 et 29 janvier.
Maintenant, à nous de faire.
Collectivement.
Vive la gauche !