Tout le monde parle ce matin d’un Hollande qui aurait cédé à Valls suite à Frangy…
Ne nous y trompons pas. Il ne faut jamais sous-estimer l’intelligence de ce garçon. L’usage qu’il en fait, certainement.
Comme pour Servan-Scheiber en 74, Valls aurait très bien pu mettre fin aux responsabilités de Montebourg voire de Hamon sans avoir à refaire un gouvernement.
Non, tout cela est bien plus pervers. Si nous y regardons de plus près on peut même dire que tout cela arrange le binôme Hollande-Valls. Ils remettent en scène le mécanisme qui a fonctionné pour le Pacte de Responsabilité. Regardons de plus près :
– présenter un nouveau gouvernement genère mécaniquement un discours de politique générale du « nouveau » premier ministre et ainsi un vote de confiance.
– aux députés récalcitrants qui, et c’est important dans le timing, se retrouvent samedi matin en réunion à La Rochelle, on dit: soit vous acceptez tout, soit on dissout… avec l’assurance d’un PS à 50 députés à la sortie.
Mais il nous faut avoir du courage et accepter de réhabiliter le Parlement.
Il n’y a pas de fatalité à cette dissolution. Et quand bien même…
Ce peut être le moyen d’obliger à une majorité nouvelle : rouge, rose,vert. Soit celle qui a permis à Hollande d’accéder aux fonctions de Président de la République.
Il pourra faire le choix également d’une ligne d’union nationale en gouvernant avec le centre donc la droite.
C’est son problème. Sa responsabilité. L’écueil absolu de cette Vème République qu’il faudra changer.
Quoiqu’il en soit, ce dont il s’agit c’est de résister. Le risque ?
> Être vraisemblablement balayé aux legislatives de 2014 – avec les honneurs d’avoir résisté pour celles et ceux qui auront le courage. Et avec le temps de reconstruire quelque chose de sain.
> Être balayé en 2017 avec le déshonneur de n’avoir rien tenté et l’assurance de Marine Le Pen au second tour.
Nous sommes nombreux à être d’accord sur l’échec de la politique conduite, les manquements aux engagements pris.
Il faut désormais assumer les décisions à prendre et les actes à poser.
Sans quoi, nous ne vaudrions pas mieux.
S’opposer pour peser.
Peser pour relancer.
Relancer une politique de gauche.
Relancer l’espoir du peuple de gauche.
Relancer la France.
Ce qui se joue désormais c’est la capacité collective à faire face au réel.
La résistance face à l’austérité, face à l’avènement des thèses libérales doit être au coeur de notre engagement.
C’est ce qu’il reste d’honneur aux militants Socialistes, aux militants de gauche.
» Il n’y a jamais, je dis bien jamais qu’une politique possible… » FH 2012.
Je suis socialiste.
Et je suis contre l’austérité.
Parce qu’elle affaiblit les peuples, leurs services publics, l’emploi, et qu’elle déplace la souveraineté des peuples vers les monstres de la finance.
Et je combats ceux qui en prône l’avènement.
http://www.socialistes-contre-austerite.fr/le-manifeste-socialistes-contre-lausterite/
