En tant que parent d’élève, j’ai assisté à plusieurs réunions présentant les travaux à venir pour l’école maternelle Paul Cézanne.
En tant que citoyen, j’ai assisté ce vendredi 8 mars à une réunion de présentation des travaux à venir pour le « projet d’aménagement urbain » autour de la mairie.

J’en ressors avec une grande inquiétude.
Il n’est pas ici question de remettre en cause les projets de cette équipe municipale. Il existe d’autres moments et d’autres contextes pour en débattre. Et rien dans la proposition qui suit ne les remet en cause.

Il s’agit ici de mettre sur la table une proposition qui a pour seul objet la sécurité des enfants de la maternelle Paul Cézanne.
Abandonnons la confrontation politique le temps d’une décision.
Et à l’heure des cahiers de doléance, en voici une : trouvons un terrain d’entente pour l’intérêt général. Et pour la sécurité de nos bambins.

Le sujet:

L’école Paul Cézanne est désormais trop petite : accueillir les plus petits demande désormais de pousser les murs. Et pourtant le problème est diagnostiqué depuis plus de deux ans. Associations de parents d’élèves, équipes éducatifs et d’accueil ont pourtant sonné l’alerte il y a déjà un petit moment.

La nécéssité : il faut agrandir l’école. Il faut notamment prévoir des mètres carrés pour la sieste des petites sections.

La décision de la Mairie : procéder à l’achat d’une maison de l’autre côté de l’allée du Paysan et y installer la restauration scolaire de la maternelle.

 

Le problème:

Tous les jours, nos plus petits vont traverser l’allée du Paysan. Qu’il pleuve, qu’il vante.
Or, il s’agit d’une double voie large sans dispositif actif de régulation ou de ralentissement de la circulation.

De plus de nombreux travaux, en zone jaune sur l’image ci-dessous, dont la reconstruction de Quérandeau, les travaux de la bibliothèque et de la maison du Directeur, vont générer une augmentation du trafic dans cette zone.
Déjà, Waze préconise, lorsqu’on vient du bassin, de tourner à gauche au giratoire de la Fontaine, puis allée du paysan, pour être prioritaire sur le Giratoire de l’Eglise.
Ce fait va encore s’accentuer avec l’aménagement du ZAC de centre-bourg et tous les logements prévus à la construction: l’Allée du Paysan a vocation, pour les années à venir, à devenir l’itinéraire malin pour contourner le centre-ville, ses bouchons et ses travaux. On peut le déplorer mais ce sera très probablement notre réalité. Et celles et ceux qui utilisent les itinéraires malins ne sont pas nécessairement les plus malins en terme de sécurité routière…
Alors certains objecterons que le gros du trafic ne sera pas nécessairement le midi. Peut-être. Ou justement. Un des avantages des ralentissements, c’est que les gens roulent au pas…
Qu’on le prenne dans un sens ou dans l’autre, comment justifier de prendre un tel risque ? 

La question est simple :
N’existe-t-il pas une alternative à la traversée de cette route de gabarit important, sans feux et sans protection réelle des enfants ?
Pourquoi prendre le risque de 240 traversées d’enfants par jour ?

EN JAUNE: les zones de travaux annoncées lors de la réunion publique du 8 mars 2019 pour la prochaine année scolaire. EN ROUGE: le chemin à parcourir avec traversée de l’allée des paysans pour environ 120 élèves, soit 240 traversées d’enfants par jour.

 

La proposition:

Elle est simple: nous savons, depuis la réunion publique du vendredi 8 mars 2019, que l’accès au parking de la mairie va être condamné définitivement. Dès lors, voici une proposition simple, peu couteuse et facile à déployer:

  1. créer une palissade isolante (physiquement et phoniquement) des travaux de Quérandeau 2, sur une zone large incluant une part du terrain de sport actuel ainsi que la voie d’accès actuelle au parking,
  2. y installer un espace de restauration scolaire en provisoire sous forme d’algeco : vu le nombre d’algéco déjà installés sur la commune, nul doute que la collectivité sera en mesure de négocier un prix.
EN VERT: création d’un clôture de confinement permettant de séparer l’espace de travaux de la zone scolaire. Avec implantation d’algécos à l’intérieur du périmètre pour couvrir les besoins (soit une salle de classe, soit un espace de restauration)

Les bénéfices:

  1. plus besoin de faire traverser la rue aux enfants : zéro risque pour les enfants et pour les accompagnateurs. Plus de gamins qui arrivent détrempés à la cantine ou à l’école.
  2. on isole et on protège la maternelle des travaux de Quérandeau 2 : amélioration des conditions de vie de tous les acteurs de l’école et des enfants.
  3. on dispose d’une solution simple, protectrice et déployable dans les délais sans risque de retard sur les travaux à livrer pour la rentrée scolaire.

 

Conclusion:

Nous sommes capables sur cette commune d’installer des algécos pour tenir tête un architecte durant de longs mois (école Prévert) ou pour les besoins d’une école privée pour laquelle on a construit un parking, un stabilisé, le tout en zone naturelle protégée. Et on ne serait pas capable de déployer de tels équipements pour « naturellement » protéger nos enfants les plus fragiles?

Monsieur le Maire, vous qui entendez toujours « choisir que subir » : chiche !
Chiche de choisir ! De choisir de protéger nos enfants.


D’avance merci.

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