graffiti LUCIDE

S’amuse – avec dépit – de l’élan unitaire qui anime depuis hier soir une partie de la gauche, prenant un soin tout particulier à faire dire aux chiffres ce qui arrange.

Découvre – avec circonspection – qu’il est à nouveau question de « bloc de gauche », sur de nombreux posts et plateaux, de ceux-là mêmes qui nous qualifient quotidiennement de « gôôche » parce que c’est tout au long de l’année qui nous réclamons une politique nationale qui rend possible l’union de toute la gauche. Et pas seulement les lendemains de premiers tours.

Déplore – avec humilité – de ne pas avoir de levier réel et immédiat pour faire comprendre que le changement de cap politique nationale est une urgence.

Rappelle – comme une évidence – que ce n’est pourtant pas en laissant un candidat de droite prendre un canton que l’on règlera les déviances et les amnésies de ce gouvernement et de cette présidence. Encore moins un candidat FN…

Constate – avec plaisir – que le projet porté par les candidats se revendiquant de gauche, restant en lisse, et pouvant se maintenir, en Gironde, est un vrai projet de gauche.

Salue – avec respect – ces militants de gauche, de ces autres gauches, qui ont eu pour certains le plus haut sens des responsabilités en évitant, dans les cantons où le FN était fort, de présenter une candidature supplémentaire qui aurait sans nul doute donné les clés d’une ou plusieurs bastides,

Salue – avec tout autant de respect – les militants de gauche, qui vont voter et faire voter, malgré leur propre désarroi, pour le candidat de gauche le mieux placé au second tour,

Rappelle – avec exigence – que cela créé et créera des obligations pour chacun-e-s des candidat-e-s de gauche qui parviendra à se faire élire dimanche. Bien loin des amnésiques qui gouvernent actuellement le pays.

Et espère, que cette gauche responsable, pas celle qui passe par des coups de menton ni des coups fourrés, mais celle qui « fait ce qu’elle a dit qu’elle ferait », sera dans un proche avenir capable de reconquérir le peuple de gauche, de ré-enchanter le projet d’une République sociale.

Parce qu’il est urgent de protéger les plus fragiles, de redistribuer les richesses et de rendre possible la justice sociale.

Et ce n’est pas en donnant les Conseils Départementaux à la droite ou au FN que nous y parviendrons.

C’est pourquoi dimanche prochain tout doit être fait pour permettre que le Conseil Départemental de la Gironde soit une collectivité à gauche.

Tout le reste n’est que calcul à 10 bandes.

Et cela n’enlève rien à la nécessité d’une ré-orientation de la politique nationale.
Et cela n’enlève rien au fait que tirer son épingle du jeu ne fait pas un projet politique.

Car pendant ce temps, ceux que nous prétendons défendre souffrent, se désespèrent et considèrent désormais massivement que nous n’incarnons plus l’espoir.

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