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C’est au détour d’une publication sur Facebook, puisque ce réseau social est désormais devenu le canal de communication officiel de la Ville, que nous avons appris que l’équipe municipale avait décidé de changer l’identité visuelle de notre commune. Exit les couleurs de la Ville, celles de notre forêt, pour un jaune et bleu, dont on ne sait ce qu’il représente si ce n’est une nostalgie des années 90.

L’identité visuelle, un bien commun qui rassemble

L’identité visuelle d’une ville, ce n’est pas qu’un concours d’esthétisme, et ce n’est pas juste une affaire de goût. C’est aussi et avant tout une mécanique de précision qui vise à trouver ce qui est de nature à permettre à tous les habitants de se fédérer, se retrouver autour d’une image qui les rend fier d’appartenir à une communauté citoyenne. C’est aussi envoyer aux autres territoires un message de ce qui singularise, identifie les spécificités de notre commune.

De l’avis de tous, le travail engagé en 2009, avait permis d’aboutir sur une identité visuelle qui faisait consensus.

Au coeur de cette identité visuelle, le marqueur de notre espace de vie : la forêt. Plusieurs agences de communication avait concouru et toutes avaient abouti à la même conclusion: l’élément structurant de notre territoire était sa forêt. C’était littéralement ce qui lui donnait « sa grandeur » et « sa nature ». C’est aussi pour cette raison que la « phrase clé » de la Ville était devenu « Grandeur nature ». C’était un choix fédérateur, non politicien, qui dépassait les clivages, qui était de nature à rassembler… et à durer. Quelles que soient les alternances.

Charte Graphique Saint-Jean-d'Illac
Ainsi, nous avions choisi – collectivement – d’utiliser les couleurs de cette forêt pour produire l’identité visuelle de la Ville: le marron et le vert devenaient les couleurs de la Ville. Parce qu’elles étaient littéralement déjà les couleurs de cette ville.

La forêt, l’élément naturel fondateur de Saint-Jean-d’Illac

Pour nous, il s’agissait de témoigner notre reconnaissance, puisque c’est cette forêt qui a « nourri » Saint-Jean-d’Illac et justifié même l’existence de ce village. Cette forêt a été et reste le principal moteur économique de notre territoire.
Il s’agissait aussi de marquer notre particularité : Saint-Jean-d’Illac fait partie des 100 plus grandes communes de France par l’existence même cette forêt : la forêt occupe près de 90% des 120 km2 de notre commune.
Par ailleurs cette forêt, c’était ce que nous avions porté comme « la possibilité d’une île », cet élément de plaisir, de balades, de dépaysement qui permettait à Saint-Jean-d’Illac de ne pas sombrer dans le statut de ville-dortoir, mais de ville-plaisir.
Enfin, il s’agissait aussi pour nous de créer un esprit de « protection », en retour, des habitants vis-à-vis de cette forêt. Avec cette idée chevillée de « prendre soin » de cette forêt puisqu’elle était fondatrice de notre identité.
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C’est pourquoi, nous sommes plusieurs à vivre comme un reniement, sans aucun sens, (si ce n’est remettre en cause le travail fait précédemment), le fait d’abimer cette identité, de faire sortir – symboliquement – notre forêt de ce qui fait notre bien commun.

Il ne suffit pas de faire de grandes déclarations sur la forêt, de faire des panneaux aux quatre coins de la Ville, de se faire photographier en mode « Jack Bauer » devant un hélicoptère lors des moments de crise pour montrer son attachement à cette forêt. « Il n’y pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. » dit l’adage. Cette révision de la charte graphique démontre la place réelle qu’occupe notre forêt dans l’esprit de l’équipe municipale actuellement en place.


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Un caprice qui coûte cher:

Enfin, ce qui ne dit pas l’histoire, c’est le coût – in fine – de ce changement de couleurs… cette identité visuelle a été progressivement déployée sur les papiers à en-tête, les supports de la ville, les plaques signalétiques, les véhicules de la ville, etc… Encore un caprice qui va coûter cher à la Ville. Et donc aux illacais-e-s.

Voyons les choses de manière constructive : au moins on sait à quoi vont servir les augmentations de tarifs de la restauration scolaire, ou la fin de la gratuité des activités périscolaires…
Il aurait mieux valu à la place faire des activités de découverte et de prévention … sur la forêt 😉

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