Je salue :
Pouria Amirshahi / Serge Bardy / Laurent Baumel / Marie-Françoise Bechtel / Jean-Pierre Blazy / Kheira Bouziane-Laroussi / Fanélie Carrey-Conte / Nathalie Chabanne / Dominique Chauvel / Pascal Cherki
/ Jean-Pierre Dufau / Anne-Lise Dufour-Tonini / Henri Emmanuelli / Hervé Féron / Jean-Marc Germain / Daniel Goldberg / Edith Gueugneau / Mathieu Hanotin / Christian Hutin / François Lamy / Jean-Luc Laurent / Christophe Léonard / Kléber Mesquida / Philippe Noguès / Christian Paul / Michel Pouzol / Denys Robiliard / Barbara Romagnan / Gérard Sebaoun / Suzanne Tallard / Michel Vergnier
Je comprends le principe de la démarche collective les ayant conduit à choisir l’abstention. Si elle pose un acte politique inédit sous la 5ème République, elle n’est pas suffisante pour faire cesser cette négation des engagements du Bourget. Certes la résistance s’agrandit puisque on a multiplié par 3 le nombre de député-e-s ayant le courage d’exprimer leur divergence cette l’orientation politique.
Je salue évidemment l’ensemble des élus des autres partis de gauche qui ont assumé avec cohérence leurs positions.
Ils constituent à eux tous, la démonstration qu’une autre politique de gauche est possible. Une politique « juste de gauche ».
Je déplore les changements de pied des députés de l’Appel des 100, et a fortiori les membres de @Vive La Gauche qui ne contribuent pas à faire comprendre qu’une autre politique est nécessaire, faisable et souhaitable.
Je constate la constance des députés persuadés du bien-fondé de la ligne de Valls. Je ne partage évidemment pas. Ils sont parvenus à faire qu’une ligne qui pesait 5,36% aux primaires citoyennes, soit par le fait du prince devenue la ligne gouvernementale, dernier ersatz d’une 5eme République à l’agonie.
Je donne rendez-vous à tous les autres, le ventre-mou du groupe PS, qui passent leur temps à nous dire qu’ils ne croient pas dans cette politique, mais qu’ils ne peuvent pas trahir leur famille, leur groupe… Je leur donne rendez-vous d’ici quelques mois pour faire les constats de l’inefficacité de cette politique, et des ravages pour celles et ceux qui se sentent parfaitement trahis : ce ne sont pas leurs pairs, leur groupe, ni leur parti… ce sont leurs électeurs.
Je comprends, je partage et je vis moi-même le désarroi d’un grand nombre de militants et sympathisants qui se sentent profondément socialistes et (dés)abusés:
– Parce qu’ils ont défendu les 60 engagements aux présidentielles.
– Parce qu’ils ont défendu ces engagements pour les législatives… pour faire élire des députés qui pour le plus grand nombre viennent – une nouvelle fois – de se positionner à contre-pied de ces engagements.
Au-delà des sarcasmes entre militants de gauche qui ne produisent aucun débouché politique, il nous faut dès maintenant oeuvrer à:
– la construction d’une union des forces de gauche mobilisées pour porter l’alternative à cette politique.
– l’élargissement d’une capacité à nous opposer fermement et résolument à toutes les politiques de régressions sociales.
Les citoyens n’ont que faire des stratégies à deux balles visant à laisser telle ou telle formation politique s’effondrer, pour construire sur les ruines. Il y a une urgence à agir… pas à attendre. C’est bien le contrat démocratique, la notion d’un élu mandaté pour répondre de ses promesses, qui se pose.
À mes camarades socialistes,
Devant les refus de laisser la possibilité aux militants socialistes d’arbitrer l’orientation politique par le biais d’un congrès, nous constatons quotidiennement les conséquences des mécanismes de confiscation du pouvoir. Tant au gouvernement qu’au Parlement, mais aussi au sein de notre propre parti.
Cela doit nous mobiliser pour :
– agir pour changer définitivement l’organisation et l’exercice du pouvoir: la 6eme République n’est plus une option c’est une urgence.
– poser clairement la question complexe de notre place au sein du Parti Socialiste: trop de nos camarades claquent la porte de notre Parti, avec des arguments parfaitement légitimes, mais pour aller nulle part. Parce qu’ils se sentent socialistes, qu’ils ne désirent pas une radicalité à gauche, mais juste une politique de gauche. Quel débouché pour tous ces militants? Nous devons répondre à cette question rapidement. Dans le même temps, laisser ce Parti à des personnes qui en révoque le qualificatif de « socialiste » est un crève-coeur symbolique, stratégique et politique.
À mes camarades « Bac+18 en tactique politique » qui se croient obligés de soutenir toujours celui qui est du bon coté du manche:
La concomitance entre le rétrécissement de la majorité de ce gouvernement d’une part, et l’annonce des prochaines échéances électorales (cantonales et régionales) nous oblige à un constat: sans prise de conscience claire, ce sera un suicide politique annoncé !
Sans union de la gauche, le spectacle des municipales va se généraliser.
Les faits démontrent qu’il est donc urgent de se retrouver sur une ligne d’exigences de gauche. Pas « plus à gauche ». Juste « de gauche ».
Si ce n’est par conviction (ce que je déplore), « les Bac+18 en tactique politique » doivent comprendre que sans union de la gauche, il ne se passera que le pire. Et on ne trompera pas 2 fois le peuple de gauche (déjà très désemparé), pas plus que les militants et responsables politiques des autres partis de gauche.
L’injonction à l’unité repose sur la confiance. Elle n’existe plus entre les partis de gauche. Pas plus que la menace d’être les « diviseurs » de la gauche. Elle l’est, divisée.
Ce sera donc en assumant la rupture avec la ligne de Valls. Sans radicalisation, sans posture, mais clairement.
Parce que tout cela ne doit pas nous conduire à laisser les territoires à la droite et encore moins à l’extrême-droite.
Au-delà de toutes ces question: nous devons résister à la ligne politique de Valls, parce qu’elle n’est pas celle pour laquelle les Français ont mandaté François Hollande pas plus que les parlementaires, mais aussi parce qu’elle est injuste et qu’elle ne produit pas les résultats qu’elle prétend atteindre.
Et je ne demande qu’une chose:
Que la baisse du chômage, la reprise de l’activité, le redressement de notre pays me (nous) démontre que je me trompe.
Ce serait tant mieux pour notre pays.
Et attendant, la liquidation des valeurs du socialisme se poursuit.
À défaut d’être parvenu en supprimer le mot « socialiste » du nom de notre parti, on est en train de laisser le socialisme se suicider…
Les despotes ne tiennent que par la sidération des peuples. posté sur Facebook
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