Chers camarades
Gérard Colomb [intervenant précédent], nous invite à parler des faits, alors parlons des faits: le chômage augmente, la précarité augmente, et nous en sommes à la quatrième élection perdue et perdue lourdement.

17122789391_a7745282ed_bEt si nous devons faire un congrès en vérité, en sincérité, moi je vous dirais mon désaccord avec certains camarades qui au soir des élections nous disent : » finalement c’est mieux que si c’était pire », certains camarades qui nous disent « nous avons tellement entendu le message des français que nous en tirons les conclusions : nous allons continuer comme avant, comme si de rien n’était parce que le cap est bon!… certes les résultats se font attendre mais le cap est bon! ».
Et bien moi j’ai un désaccord.
Et je ne crois pas que le problème soit que les français ne voient pas les résultats.
Le problème c’est que le gouvernement ne veut pas voir le résultat des élections et en tirer des leçons.
Et la leçon c’est que le cap, au moins en matière économique, n’est pas bon.
Ça sera le débat du congrès, cher Jean-Marc Germain! : Le débat n’est pas de savoir s’il faut des « ajustements » …

Le débat c’est : quel nouveau cap pour réussir la fin du quinquennat ?

CCUPULTWgAAVolfEst-ce que nous sommes d’accord oui ou non pour continuer cette politique qui consiste à baisser les dépenses publiques, à baisser les cotisations sociales sous prétexte de retrouver de la compétitivité ?
Nous sommes un certain nombre à dire « non ».
Nous sommes un certain nombre à dire qu’en période de croissance atone, c’est-à-dire aujourd’hui, il faut relancer le pouvoir d’achat.
Relancer le pouvoir d’achat en faisant tout simplement ce que nous préconisions nous mêmes, noussocialistes, à l’unanimité, en 2011 et en 2012, c’est-à-dire, faire par exemple la CSG progressive.

J’entends que tout le monde est d’accord, et bien faisons-le maintenant si tout le monde est d’accord et n’attendons pas l’année 2016 ou l’année 2017.
En relançant l’investissement public et privé !

J’entends que tout le monde veut relancer l’investissement public.
Alors pourquoi on continue à avoir un projet de loi de finances qui prévoit la baisse des dotations des collectivités locales ?
Si tout le monde est d’accord dans le Parti Socialiste, chers camarades, là sur le coup, nous pouvons faire la motion de synthèse maintenant !

Et bien faisons-là tout de suite!
On peut voter unanimement au Conseil National : «  les Socialistes réunis en Conseil National décident que désormais, on ne baisse pas les dotations aux collectivités locales ! »
Et je suis prêt à ce que Jean-Christophe Cambadélis le propose… et nous voterons tous… !

Mes chers camarades, et je finis par là, il faut répondre à l’urgence économique et sociale, il faut aussi répondre à l’urgence politique.
Et Benoit Hamon a eu raison de rappeler l’incroyable désarroi idéologique d’une gauche qui ne se reconnait pas parfois dans les mots.

Et Jean-Marc Germain parlait des mots qui blessent, mais moi, je vais vous en parler des mots qui blessent : je ne comprends pas comment on peut à la fois en appeler à un nouveau Front Populaire et tolérer que notre ministère de l’économie explique à longueur de colonne que ce qui que le chômage est si élevé en France c’est que les travailleurs français sont trop protégés ! C’est ce qu’il a dit hier !!!
Alors franchement est-ce que c’est ça le devoir de sincérité entre nous ?!

Oui nous voulons tous rassembler la Gauche. Et moi je suis désolé, mais je déteste le procès en illégitimité qui consiste à dire que nous empruntons les idées aux autres !
Moi je suis socialiste, fier d’être socialiste, fier d’être militant au Parti Socialiste.
Je ne suis pas au Front de Gauche, je ne suis pas chez les écologistes, mais parfois, oui c’est vrai je ne reconnais pas mon propre parti quand j’entends certains camarades du gouvernement parler de la Gauche et de son avenir !
Et j’ai le droit moi aussi de me revendiquer de la fierté d’être socialiste !

Alors chers camarades, si on veut rassembler la gauche, on ne la rassemble pas sur une ligne qui la divise et qui la fracture durablement.
Et pour cela, il faut un parti socialiste qui soit fort, il faut un parti socialiste qui soit autonome !
Or nous le dirons tous dans nos motions.
Mais là aussi cher Gérard Collomb, les faits sont têtus !:  que ce soit sous Harlem Désir, ou sous Jean-Christophe Cambadélis, le Parti a écrit des positions à propos de projets de loi du gouvernement!
Et les a transmis au gouvernement!
À chaque fois, à chaque fois, la réponse a été la même : « nous avons entendu le message du Parti Socialiste, c’est la raison pour laquelle nous ne reprenons pas cette position »

Donc si vous voulez vraiment infléchir la position et réussir le quinquennat, choisissez la motion qui vous propose un vrai changement, et cette motion c’est celle qui est conduite par Christian Paul, la motion « À gauche pour gagner ! »

Désolé pour la basse qualité de cette enregistrement et le doux son de mes « bravos »… 🙁

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